Suite à la gratiferia organisée le jour de l’inauguration du H&M d’Agen, le Tribunal de Police d’Agen a relaxé David Arlabosse, membre de CPLC 47 dans le cadre du procès qui se déroulait vendredi 6 novembre 2020, suite à l’infraction mentionnée dans le procès verbal de « Refus d’obtempérer à l’ordre d’enlever un objet entravant la circulation sur une voie publique », qu’il avait reçu suite à la gratiferia organisée par le collectif « Citoyens pour le Climat 47 » en face d’H&M le 5 Juin 2019. Cette gratiferia avait été organisée symboliquement pour proposer une alternative pacifique, ludique et pédagogique à l’ouverture du H&M. Le montant maximum de l’amende encourue était de 750 euros avec la possibilité de peines complémentaires. Le ministère public a retiré ses poursuites en évoquant la nullité de la procédure, car l’infraction retenue a été relevée par des policiers municipaux de la ville d’Agen, alors que seuls les représentants de la police nationale peuvent la relever.
CPLC 47 rappelle que cette contravention était contestée, pour deux motifs :
– Le premier motif est qu’il n’y avait pas eu de refus d’obtempérer aux injonctions adressées par la police, car il n’y avait eu aucune injonction adressée.
– Le deuxième motif est qu’il n’y avait aucun objet ou dispositif de nature à apporter un trouble à la circulation sur une voie ouverte à la circulation publique ou à ses abords immédiats. Par conséquent, il n’y avait aucun fondement juridique à cette contravention.
La seule raison de cette contravention était le fait que CPLC 47 « gênait la fête » et « n’avait pas joué le jeu de la ville d’Agen » . Selon la Ville d’Agen, H&M serait le symbole du « renouveau du centre-ville d’Agen », alors même que cela masque l’effondrement des petits commerces et est plutôt le symbole de la mode jetable « fast fashion » et de l’esclavage humain, car rappelons que la même année H&M avait délocalisé ses usines d’Asie vers l’Ethiopie à la recherche d’une main d’oeuvre encore moins chère dans une logique de course folle au profit.
CPLC 47 rappelle l’Article 19 de la déclaration universelle des droits de l’homme qui stipule que :« Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions » En effet, cette gratiferia s’inscrivait dans le cadre d’un débat d’intérêt général, sur l’urgence climatique, nécessitant donc une protection renforcée de la liberté d’expression.
Par conséquent, le Collectif « Citoyens pour le climat 47 » se réjouit de la relaxe de David Arlabosse, membre de CPLC 47, face à des tentatives d’intimidations inadmissibles et intolérables de la ville d’Agen.
Et un grand merci à CPLC national qui nous a soutenu dans notre combat 😉
Citoyens Pour le Climat est partenaire de la Fresque du Climat
La Fresque du Climat, pour ceux qui ne connaissent pas, c’est un superbe outil pour mieux comprendre les composantes du dérèglement climatique et ses liens de cause à effet.
Concrètement cela prend la forme d’un petit atelier ludique et créatif où il est question de construire de façon collaborative une fresque représentant le climat à l’aide d’un jeu de cartes illustrées.
Les données figurant sur les cartes proviennent des rapports du GIEC et l’outil est à la portée de tous et s’adapte aussi pour les enfants avec une version simplifiée.
En bref, c’est un super support de sensibilisation qui se complète très bien avec les activités de vulgarisation scientifique de CPLC !
Pour plus d’informations, n’hésitez pas à jeter un œil sur leur site : Fresque du climat
Pendant ce confinement vous pouvez en profiter pour participer à un atelier en ligne en attendant qu’on puisse en organiser en Lot et Garonne. En effet des ateliers étaient prévus entre Novembre et Decembre sur Agen, mais nous avons du les reporter suite à la crise sanitaire. Pour vous inscrire à un évènement en ligne c’est par ici.