Diesels de Secours, un Incident de Niveau 2 pour Golfech : en route pour la catastrophe

Diesels de Secours et d’Ultime Secours (DUS), des problèmes à répétition comme révélateur d’un échec industriel

AVEC LE NUCLÉAIRE NOUS DEVONS ÊTRE INFAILLIBLE, L’HOMME NE L’EST PAS

Après la catastrophe nucléaire de Fukushima en 2011, il a été décidé d’améliorer la sûreté des centrales nucléaires en installant des groupes électrogènes d’ultime secours à moteur diesel sur chaque réacteurs. L’ASN, l’autorité de sûreté nucléaire, impose alors à EDF de vérifier l’ensemble des autres sources électriques de secours…
Fin 2020 les diesels d’ultime secours de 37 réacteurs sur les 56 en service s’avèrent présenter des malfaçons et un défaut d’entretien.

Pour certains réacteurs, les 2 diesels sont concernés. C’est le cas pour le réacteur Golfech 2.

Le 11 juillet 2022, l’ASN annonce que tous les défauts découverts ont été réparés. Il n’y avait donc jusqu’alors aucune garantie que les dispositifs de secours des réacteurs nucléaires d’EDF aient pu fournir l’électricité nécessaire en cas d’évènement extrême comme à Fukushima…

L’ASN a classé cet évènement au niveau 2 de l’échelle INES pour cinq réacteurs : Golfech 2, Chinon 2 et 4, Cruas 4 et Civaux 2.

Étonnamment et peu auparavant, à Golfech, dans la nuit du 18 au 19 juin 2022, un événement a rendu un des deux groupes électrogènes de secours à moteur diesel indisponible pendant une durée de deux heures environ. Le groupe électrogène d’ultime secours (DUS), était également indisponible sur cette période.

Les DUS, moteurs diesels d’ultime secours, sont des géants de 70 tonnes qui ont été installés depuis 2020. Ils

Garonne en Fête : baignade dans les rejets radioactifs de la centrale

Photographie ©rcsrgb

La radioactivité à Agen? Même pas peur, on nage dedans.

Lors de la conférence de presse à l’initiative de Sortir du Nucléaire (France) et avec la participation de la CRIIRAD, le 9 février 2023, les associations locales ont communiqué à la presse le contenu de cet article (ci-dessous), révélant que depuis 2019 on savait qu’il y avait des rejets de radioactivité effectués par la centrale (CNPE) de Golfech pendant la saison estivale, sans que la population ait été informée préventivement!

A noter : le journal La Dépêche n’était pas présent.

Sortir du Nucléaire France était représenté, à cette conférence de presse, par Laure Barthélemy, Chargée de recherche et de Surveillance Citoyenne des Installations Nucléaires, et Mathilde Damecour, Chargée de campagnes.
Lien PDF dossier de la conférence de presse réalisé par Sortir du Nucléaire 

La CRIIRAD était représentée par Marion Jeambrun, Chargée d’étude, Responsable du service Analyse.
Lien PDF Résultats des analyses radiologiques effectuées par la CRRIRAD et présentés par Marion Jeambrun lors de cette conférence de presse

Garonne en Fête, c’est un peu Agen Plage, tout le monde adore, les petits, les grands, les bébés et le 3ème âge, tout le monde est heureux de profiter des activités, dont la baignade.

En 2019 Garonne en Fête a duré une semaine, du samedi 24 août au dimanche 1er septembre et pendant 5 jours complets les gens se sont baignés dans les rejets radioactifs de la centrale de Golfech.

Voici les dates de rejets en août 2019

Pollution radioactive des productions agricoles par les centrales nucléaires – l’exemple de Saint Alban / CRIIRAD

Saint-Alban.pdf

Les centrales de production électronucléaires sont autorisées à effectuer des rejets de substances radioactives dans l’atmosphère et dans les cours d’eau.

L’étude de la CRIIRAD synthétise les résultats de ses analyses portant sur l’environnement terrestre du CNPE (Centre Nucléaire de Production d’Electricité) de Saint-Alban.

Les enseignements pour Golfech

Une étude faite en 2020 par la CRIIRAD sur l’impact des rejets radioactifs dans la Garonne et la Radioactivité des Végétaux aquatiques pour le compte d’associations locales (coordination Stop Golfech dont FNE 82, ATMP, VSDNG, Réseau Citoyen de Surveillance de la Radioactivité de Golfech, Sepanlog, Horizon Vert) a révélé qu’il y a beaucoup plus de tritium radioactif en aval de Golfech (14,3 Becquerel par litre de combustion) qu’en aval du CNPE de Cruas (4,5 Bq/l) dans la vallée du Rhône (entre Valence et Montélimar).
Le Rhône est un fleuve beaucoup plus puissant qui peut diluer beaucoup plus que la Garonne.

https://www.rcsrgb.fr/cnpe-de-golfech-impact-des-rejets-radioactifs-dans-la-garonne-radioactivite-des-vegetaux-aquatiques/

Une étude similaire à celle de Saint-Alban montrerait très probablement une incidence des rejets radioactifs du CNPE de Golfech plus importante que celle détectée en aval de Saint-Alban.

Basé sur des travaux datant de 1995 et 2003 l’étude de la CRIIRAD sur les rejets de Saint-Alban reste évidemment pertinente si ce n’est que les taux ont très probablement augmenté depuis, le Tritium et le Carbone 14 radioactifs ayant respectivement une demie vie de 12,3 et 5730 ans (leur radioactivité diminuant de moitié pendant ces périodes).

Pour faire court voici ci-dessous quelques graphiques et la conclusion de Bruno Chareyron (ingénieur

Dérogation de rejets de chaleur… dans le peu d’eau qu’il reste de la Garonne.

La canicule n’est pas une boisson aphrodisiaque et le tritium n’est pas le petit de la grenouille.

Photographies de la Garonne prises par le RCSRGB le 26 juillet 2022 à Lamagistère et Donzac près de la Centrale nucléaire de Golfech, la Garonne à Agen et la plage d’été sur la Garonne.

Ces dérogations montrent à quel point la sécurité, la protection de l’environnement et des usagers, sont soumises aux aléas économiques ou politiques, car si les journées sont chaudes les matinées commencent entre 15° et 20 ° pour les plus chaudes, on ne peut donc pas parler de canicule.

Jusqu’au 7 août 4 sites nucléaires dont Golfech sont autorisés à dépasser les niveaux réglementaires de la température d’eau rejetée dans les fleuves et rivières dans lesquels ils s’alimentent.
Le dispositif de dérogation n’avait jusqu’alors été utilisé qu’une fois, en 2018 pour la centrale de Golfech, pour une durée de 36 heures.

Ici il y avait un fleuve.

Les agenais, malgré une journée plus clémente que les précédentes, ne semblent pas se précipiter sur la plage de ‘La Garonne en Fête’ offerte à ses administrés par la municipalité d’Agen (à défaut d’autre lieu de baignade) et ouverte cette année du 7 juillet au 31 août 2022. Ils ne sont pas nombreux à profiter d’une superbe irradiation externe car en plus du Tritium ils ont la possibilité aussi de profiter du Carbone14 radioactif, deuxième plus importante source de pollution radioactive après le Tritium (pollutions émises par la centrale de Golfech).

S’ils n’en

APPEL À UNE MOBILISATION NATIONALE CONTRE LA RELANCE DU NUCLÉAIRE ET POUR L’ARRÊT RAPIDE DE TOUTES LES CENTRALES LE 13 MARS 2022

Point d’orgue d’un épisode de propagande tous azimuts d’une rare intensité, le président de la république a annoncé le 9 novembre 2021 qu’il suivrait la politique énergétique tracée par EDF en relançant la construction de réacteurs nucléaires.

Il balaie ainsi les perspectives ouvertes par les rapports effectués par l’Agence Internationale de l’Énergie (A.I.E.) et le Réseau de Transport d’Électricité (R.T.E.) qui avaient publié le 27 janvier à la demande du gouvernement des scénarios proposant « Un consensus scientifique sur l’existence de solutions technologiques permettant de maintenir la stabilité du système électrique sans production conventionnelle ».

Une annonce identique avait déjà été faite en juillet 2008 par M. Sarkozy, président de la république de l’époque, lorsqu’il annonçait la construction d’un nouvel EPR…

Il est absolument nécessaire de faire entendre le plus vigoureusement possible, la voix de celles et ceux qui résistent face au déferlement médiatique portant les arguments que le recours au nucléaire serait une des solutions à mettre en œuvre pour éviter les dérèglements climatiques, campagne qui porte ses fruits au sein même du mouvement écologique.

NOUS APPELONS TOUS LES GROUPES ANTINUCLÉAIRES
ET DE PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT
À FAIRE DU 13 MARS UNE JOURNÉE NATIONALE
DE REFUS DU NUCLÉAIRE !

~ Nous appelons localement à un rassemblement le 13 mars 2022 à Golfech ~

SI TCHERNOBYL ET FUKUSHIMA VOUS ONT FAIT RIRE
VOUS AIMEREZ LA RELANCE DU NUCLÉAIRE ET SON MONDE

Signé
COORDINATION STOP GOLFECH
(Vivre Sans le Danger Nucléaire de Golfech, Amis de la Terre Midi Pyrénées,

DU TRITIUM RADIOACTIF TROUVÉ DANS LES URINES D’UN CONSOMMATEUR D’EAU DE L’AGGLOMÉRATION D’AGEN

Nous avons demandé au laboratoire de la CRIIRAD (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité) de procéder aux analyses des urines et de l’eau consommée de 2 habitants de l’agglomération d’Agen, l’une buvant l’eau du robinet (William)1, l’autre ne la buvant pas (Juliette)2.

Concernant les urines de William, qui boit l’eau du robinet de l’agglomération d’Agen, le tritium est détecté systématiquement dans les urines (2,6 ± 1,0 Bq/l à 4,5 ± 1,2 Bq/l). Ce n’est pas étonnant puisqu’il est présent régulièrement dans les eaux du robinet que boit William et que son élimination par le corps humain résulte de mécanismes complexes avec des périodes biologiques qui vont d’une dizaine de jours à 1 an.

Pour les eaux du robinet échantillonnées pendant la période du 18 octobre au 5 novembre 2021 (5 jours sur 7), les activités en tritium sont inférieures aux limites de détection (< 1,9 Bq/l) ou très proches de ces limites (1,9 ± 1,0 Bq/l). Il faudrait regarder a posteriori, lorsque nous aurons accès aux données de rejets liquides de Golfech en Garonne, s’il y a eu ou non des rejets pendant cette période et à quel niveau…

Concernant les analyses d’urine de Juliette et de l’eau qu’elle a consommé les résultats font état d’une activité en tritium < 1,9 Bq/l et pour les urines < 2,2 Bq/l inférieurs aux limites de détection.

L’interprétation de ces résultats est certes compliquée par le fait qu’un habitant de ce secteur est à la …

Dans son dernier bilan l’ASN épingle à nouveau le manque de rigueur à la centrale de Golfech

Dans son dernier bilan 2020 publié le 29 juin dernier, l’Autorité de sûreté nucléaire pointe un manque de rigueur dans l’application des procédures à la centrale de Golfech.

Ce bilan pour les régions Nouvelle-Aquitaine et Midi-Pyrénées concerne les centrales du Blayais, de Civaux et de Golfech.
Si malgré quelques réserves l’ASN considère que les centrales du Blayais et de Civaux rejoignent ou dépasse le niveau général en matière de sûreté générale, il n’en va pas même pour la centrale de Golfech pour laquelle l’Autorité de Sécurité Nucléaire “considère qu’une application plus rigoureuse des procédures et une meilleure préparation auraient permis d’éviter la survenue de certains événements significatifs”.
Traduisez : les évènements significatifs récents (2 de niveau 1 en 2020) auraient pu être évités.

Sans parler des évènements des années précédents, comme celui de niveau 2 en 2019, ou le manque de rigueur avait déjà été pointé.
Ainsi l’exploitant de la centrale de Golfech “devra poursuivre et renforcer le travail engagé. Dans le domaine de la maintenance, l’ASN estime que le site doit améliorer son organisation afin d’assurer une meilleure traçabilité des activités ainsi qu’une meilleure gestion des écarts affectant les installations”.

D’autre part, pour l’ASN, en matière de radioprotection des travailleurs, la situation demeure en deçà du niveau attendu.

La rigueur n’est pas encore au niveau attendu, explique Simon Garnier, chef de la division de Bordeaux de l’ASN

Simon Garnier prend l’exemple du dernier événement significatif en date connu pour 2021. Un problème de non-respect des règles générales d’exploitation du …

Important rejet de gaz radioactif à la centrale nucléaire de Golfech : la Cour de cassation réouvre la voie à une condamnation d’EDF !

Communiqué de presse du Réseau “Sortir du nucléaire” et des associations Stop Golfech-VSDNG, Les Amis de la Terre Midi-Pyrénées, FNE 82, SEPANLOG, France Nature Environnement Midi-Pyrénées, Association Française des Malades de la Thyroïde

Communiqué du 30 juin 2021

Le 19 octobre 2016, suite à une succession de dysfonctionnements, la centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne) a rejeté en quelques minutes une quantité très importante de radioactivité dans l’environnement. Le tribunal de police de Montauban et la cour d’appel de Toulouse ayant refusé de sanctionner EDF, nos associations se sont pourvues en cassation.

Dans son arrêt de cassation rendu le 29 juin 2021, la Cour de cassation a estimé que le simple fait de violer la réglementation est de nature à causer aux associations concernées un préjudice indemnisable.

Nos associations se félicitent de cette décision. Celle-ci permettra que l’affaire soit à nouveau examinée par la justice et vient trancher clairement un point de droit essentiel, qui aura des répercussions lourdes sur d’autres affaires. Dans un contexte de sévère dégradation de la sûreté à la centrale depuis quelques années, un signal d’impunité serait déplorable.

 

Un important rejet radioactif dans l’environnement révélateur d’inquiétants dysfonctionnements

Le 19 octobre 2016, la centrale nucléaire de Golfech a laissé s’échapper un important rejet radioactif gazeux. La radioactivité rejetée est montée en flèche, au point de dépasser pendant 2 minutes le seuil d’alarme à la cheminée. Au total, 136 milliards de becquerels ont été relâchés dans la nature, dont 78 milliards sur cette seule séquence de 2 minutes 

Lettre aux travailleurs du nucléaire

L’enjeu de la transition énergétique doit nous amener à discuter
ensemble pour un service public de l’énergie et de l’électricité
décidé sous contrôle citoyen.
Pour un projet service public contre le projet libéral Hercule.

Ce texte reprend le contenu d’un tract distribué aux travailleurs de la centrale nucléaire de Golfech le 27 juin 2021 
Ce texte a été écrit conjointement par André Crouzet de StopGolfech /VSDNG et Gilles Reynaud du syndicat des travailleurs sous-traitants du nucléaire ‘Ma Zone Contrôlée‘.

Ce texte a été lu et approuvé par les organisations suivantes :
– Coordination Stop Golfech :
– Amis de la Terre Midi –Pyrénées
– France Nature Environnement 82
– Groupement d’Alerte et de Défense de l’Environnement Du Lot
– Réseau Citoyen de Surveillance de la radioactivité de Golfech /Blayais rcsrgb.fr
– Sortir du Nucléaire 82
– Vivre sans le Danger Nucléaire de Golfech stopgolfech.org
Tract signé aussi par Ma zone contrôlée 

Le scénario novateur de RTE

RTE, le gestionnaire du réseau à haute tension français, a publié ce 8 juin 2021 six scénarios pour l’avenir du système électrique national à l’horizon 2050, qui impliquent tous une forte hausse des énergies renouvelables, à commencer par le solaire. La sortie du nucléaire n’est plus un tabou. RTE s’est lancé en 2019 dans une vaste étude avec pour horizon, 2050, date à laquelle la France vise la neutralité carbone. Après avoir reçu de nombreuses contributions (entreprises, ONG, syndicats, etc.) dans le cadre d’une consultation publique, la société a dévoilé mardi 8 …

Rayonnement environnemental et santé humaine

Rayonnement environnemental et santé humaine

Article de Marc St Amoran
d’après Ernest J. Sternglass de l’Université de Pittsburgh.
Sternglass EJ. Environmental radiation and human health. In: Pro- ceedings of the Sixth Berkeley Symposium on Mathematical Statistics and Probability. Berkeley, CA: University of California Press, 1972; pp 145-216.

Nous allons faire ici une traduction, assisté par le traducteur « DeepL », d’une étude américaine qui a servi de référence majeure à celle récemment synthétisée dans le dernier journal « Stop Golfech » n°86 – avril 2021 – :  « Enfants victimes des radiations ionisantes – Observation de très anciennes études bien cachées. Le document qui suit est repéré « Annexe 1 ». La lecture de ce texte est assez fastidieuse mais le choix a été encore fait par le rédacteur de ne pas écarter de pièces tellement elles apportent d’éléments étayés difficilement critiquables sur les effets des rayonnements dits à « faible dose »… même si, comme vous pourrez l’observer en fin de ce résumé dans la partie « discussion », les tenants de la parole « officielle » du nucléaire tentent de démolir le travail du chercheur affichant même du mépris à son égard.

On peut s’interroger sur le pourquoi de l’investissement d’un prestigieux scientifique dans une voie aussi périlleuse qui lui barrait de fait toute voie vers une brillante carrière comme celle menée par ses collègues à la foi aveugle en l’atome. Un entretien vidéo du docteur Ernest J. Sternglass (https://www.youtube.com/watch?v=TPO7Tft0YlQ) permet de mieux comprendre son engagement

Incidents de l’année 2020 à Golfech – Analyse

Incidents de l’année 2020 à Golfech – Analyse

Une analyse Marc Saint Aroman. À retrouver dans le n° 85 de Stop Golfech

Problème du 5 juin 2020 sur le réacteur n°1

D’après EDF : ce problème est survenu suite à une opération de maintenance : il s’agit d’une fuite de liquide primaire dans la bâtiment des auxiliaires nucléaires. La déclaration sera faite 5 jours plus tard et classée au niveau 1 suite « au non-respect des spécifications techniques d’exploitation et à la détection tardive de l’événement ».
Le circuit fuyard est utilisé pour le suivi des paramètres radiochimiques de l’eau du circuit primaire. « Les équipes de la centrale détectent l’inétanchéité d’un robinet situé sur le circuit de prélèvement d’eau servant au suivi des paramètres radiochimiques, comme étant à l’origine de la fuite vapeur. Elles procèdent immédiatement (Sic) à un surresserrage du robinet éliminant l’inétanchéité ». L’ASN précise que la fuite aura duré six heures environ.

Selon elle, les calculs réalisés a posteriori par l’exploitant montrent que le débit de cette fuite a été supérieur au seuil de 230 litres par heure défini dans les spécifications techniques d’exploitation. En conséquence, le volume de liquide fuyard peut être évalué à 6 fois 230 litres soit un minimum de 1 tonne 380 kg.
L’ASN précise encore : « La fuite a été collectée dans le puisard 1 RPE 004 CU. Un dégagement de vapeur dans ce puisard est à l’origine d’une faible contamination volumique, restée inférieure à 200 Bq/m3 ». Avec un …

Pollution radioactive dans l’eau du robinet à Agen et ses environs

Enquête de Christophe Legalle
membre du Réseau Citoyen de Surveillance de la Radioactivité Golfech Le-Blayais
Dernière mise à jour le 18 septembre 2020

La population du bassin d’Agen(1), qui consomme l’eau de la Garonne, fait partie des 6,4 millions de citoyens français dont l’eau du robinet est polluée par le tritium radioactif(2).

Le tritium traverse les métaux et le béton, il n’est donc pas confinable et les centrales nucléaires, obligées de le rejeter dans l’environnement, détiennent des droits de rejet que lui accorde l’état français.
L’industrie nucléaire a longtemps considéré cet élément radioactif comme inoffensif, mais des études récentes montrent que la toxicité du tritium a été sous-évaluée, notamment quand il est absorbé par l’organisme. Il pénètre alors dans l’ADN des cellules.
Le contrôle sanitaire de la qualité radiologique des eaux destinées à la consommation humaine n’est obligatoire que depuis 2005(3).

Parmi les ‘pistes’ officielles pour connaître la présence de Tritium figurent les analyses des ARS (Agences Régionales de Santé) qui effectue des prélèvements aux points de captage (donc dans l’eau qui va dans les canalisations), et le les analyses du laboratoire vétérinaire LVD82 qui effectue des analyses sur des prélèvements effectués dans la Garonne, pour ce qui nous concerne ici, entre la centrale de Golfech et les points de captage d’Agen. Les résultats de ces deux organismes sont présentés ci-après, on constatera qu’ils se contredisent parce que les prélèvements sont faits à des dates quelconques sans tenir compte des rejets de Tritium effectués …

COMMUNIQUÉ  : Réponse à l’article lénifiant de la Dépêche du 19 mars 2020 “Centrale de Golfech : sur le qui-vive avec sérénité”

Ci-dessous le courrier envoyé à M. Benayoun, journaliste et auteur de l’article évoquée dans notre réponse.
Benoit Potel, pour le Réseau Citoyen de Surveillance de la Radioactivité de Golfech et du
Blayais .

Monsieur Benayoun,

Nous sommes le Réseau Citoyen de Surveillance de la Radioactivité de Golfech et du Blayais.
Quotidiennement les membres de notre réseau relèvent avec des appareils de mesure Radex, la radioactivité dans l’environnement afin de pallier aux défauts de communications des autorités dans ce domaine.
En octobre 2016, suite au lâché de milliard de becquerels dans la nature il a fallu 5 jours à EDF pour faire un communiqué de presse, et l’opérateur n’a prévenu l’ASN que 48 heures après l’accident. Voici pourquoi nous existons.

Le 19 mars 2020 vous avez écrit un article sur le fonctionnement de la centrale nucléaire de Golfech face à la pandémie actuelle qui touche nombre de pays. Dans cet article vous affirmez que la direction de la centrale nucléaire de Golfech a une organisation « tirée au cordeau ». Pour vous citer : « La crise sanitaire que nous traversons impacte évidemment les entreprises. La centrale nucléaire de Golfech n’échappe pas à la règle. Et l’organisation, déjà au cordeau, en temps normal, a été adaptée à cette nouvelle donne ».

Nous sommes étonnés par cette affirmation qui ne relate pas la réalité sur le terrain. Si vous aviez pu être présent à la réunion de la CLI Golfech (Commission Locale d’Information) du 4 décembre dernier vous y auriez entendu Madame …

INCIDENT NIVEAU 2 DU 8 OCTOBRE, QUESTIONS-RÉPONSES MARC ST AROMAN ET HERMINE DURAND (ASN)

Incident niveau 2 du 8 octobre, questions-réponses entre Marc St Aroman (Amis de la Terre Midi-Pyrénées et Stop Golfech) et Hermine Durand (ASN)

Voici donc l’extrait du mail reçu hier de Me Hermine Durand que je remercie pour son travail, concernant nos interrogations sur le problème d’octobre dernier. Me Durand précise que l’ASN est toujours en instruction sur ce problème et que l’autorité attend encore des réponses d’EDF. Suite à ces dernières, l’ASN demandera une analyse complémentaire à l’IRSN. Les 4 mois d’analyse montrent que l’on est pas du tout sur une affaire banale !

Les réponses apportées ci-dessous dans le corps du texte éclairent parfaitement de nombreux points mais, bien que ne disposant pas de suffisamment de connaissances sur ces situations peu décrites dans les documentations, je reste sceptique sur d’autres points : par exemple sur le fait que le pressuriseur ait pu quasiment se vider par son simple conduit de liaison au circuit primaire alors qu’il était en dépression. Marc St Aroman (16-12-2019)

Objet : ESS n°24 à Golfech du 8 octobre 2019
// ESS : Événement Significatif pour la Sûreté
«Comme vous avez eu l’amabilité de nous demander si les réponses au problème survenu le 8 octobre 2019 à Golfech, apportées lors de la CLI du 4 décembre dernier nous satisfaisait : après échanges et prise de connaissance auprès des ami-e-s de Stop Golfech voici les éléments que les citoyens exposés aux menaces de la filière atomique doivent pouvoir connaître plus de deux mois après la survenue

Comment un réacteur nucléaire EDF a frôlé l’accident à cause d’un robinet

Article de Martin Leers
https://journaldelenergie.com/nucleaire/reacteur-nucleaire-edf-accident-robinet/

Un banal oubli lors de l’arrêt pour maintenance d’un réacteur nucléaire de la centrale de Golfech, dans le sud-ouest de la France, a rapproché dangereusement l’installation « d’une situation d’accident » en octobre dernier. Un incident qui aurait pu mal tourner dans une centrale nucléaire pointée du doigt pour son laxisme.

Comme tous les 18 mois, le réacteur n°2 de la centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne) doit renouveler un tiers de son combustible. Mais une cascade d’erreurs va engendrer des défaillances importantes de sûreté qui auraient pu affecter le refroidissement du combustible nucléaire. Il faudra une journée entière aux équipes d’EDF pour s’en rendre compte et réagir.

Voici dans quel contexte l’incident s’est déroulé.

Comment procède EDF pour décharger le combustible du réacteur ?

Pour protéger les travailleurs de la forte radioactivité des assemblages de combustible déchargés du réacteur et garantir leur refroidissement, l’opération est faite entièrement sous eau. Au-dessus de la cuve du réacteur, dans laquelle il y a le combustible, se trouve la « piscine réacteur » que l’on remplit d’eau. Le couvercle de la cuve est ouvert et une machine retire de la cuve un à un les assemblages de combustible, qui sont acheminés dans la « piscine réacteur ». Toujours immergé, le combustible usé est ensuite transféré dans un bâtiment voisin du réacteur (le bâtiment combustible) dans une piscine d’entreposage, où il est stocké le temps que sa radioactivité décroisse.

Schéma du déchargement de combustible/EDF

L’incident se déroule pendant la préparation …